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Ces dernières années, avec la digitalisation massive des entreprises dans tous les secteurs, on observe une nécessité de tracer, sécuriser et maîtriser les processus d’échanges de valeur entre des parties prenantes. Cela peut s’avérer parfois difficile au vu de la complexité de ces échanges, et du nombre d’acteurs qui y participent.
Au sein même de la solution MerciYanis, il existe plusieurs cas d’usage où la communication et les échanges entres différents acteurs sont au coeur du flux de travail. Par exemple il y a quelques mois, Guillaume Blanc (CEO de MerciYanis) vous présentait notre nouveau module de planification et de traçabilité des interventions de propreté. Dans cet article, Guillaume qualifiait ce module de véritable “carnet de liaison digital”.
On peut donc se demander si la centralisation de tous les échanges entre les différents acteurs d’un flux de travail dans une sorte de “carnet digital” transparent et infalsifiable ne constituerait pas une solution à ces enjeux.
Une technologie appelée “blockchain” s’est développée ces dernières années afin de répondre à ces besoins, et c’est ce dont nous allons parler dans cet article !
Je m’appelle Florian Cayrel et je suis Lead developer et Scrum Master chez MerciYanis depuis un an et demi maintenant. Au début de ma carrière en tant qu’ingénieur informatique, j’ai eu l’occasion de travailler dans différentes entreprises, majoritairement dans le secteur de la banque. Suite à ces expériences très formatrices tant sur le plan technique que managérial, j’ai pris la décision de rejoindre l’équipe de développement de MerciYanis.
Aujourd’hui, chez MerciYanis, j’ai 2 casquettes au sein de l’équipe de développement :
Comme précisé en introduction, un besoin récurrent dans toutes les entreprises et particulièrement dans le secteur de l’environnement de travail est la traçabilité des actions.
C’est en creusant ce besoin de traçabilité que j’ai pu me replonger dans mon sujet de mémoire de fin d’études, dont le titre était “Comment la blockchain révolutionne-t-elle les échanges de valeur”, en essayant d’adapter ce processus à une gestion propre à l’environnement de travail.
Notre société est régie par des relations de confiance : tous les jours, nous pouvons demander des services, acheter des biens, signer des contrats, effectuer des virements bancaires etc…
A l’ère de la digitalisation des processus métiers dans tous les secteurs, on assiste à un changement inédit dans la manière dont cette confiance est installée.
D’après la définition :
La confiance se caractérise par le sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre ou à quelque chose.
Ainsi celle-ci permet d’exprimer un sentiment de sécurité vis-à-vis des intentions d’autrui. Elle correspond à un concept d’authenticité, de garantie à l’avance qu’un processus se déroulera comme prévu. C’est en réalité le fait de pouvoir anticiper, appréhender et accepter de valider l’exécution d’un événement prévu à la base.
Les enjeux de l’implémentation de la confiance sur les applications numériques d’aujourd’hui sont alors :
Au sein d’un environnement digital, les utilisateurs d’un service placent donc leur confiance dans le bon fonctionnement de processus applicatifs souvent complexes. C’est le devoir des entreprises du numérique que de valoriser cette confiance en sécurisant au mieux leurs flux et en proposant des services simples d’utilisation, rapides et fiables.
De manière générale, un besoin de pouvoir tracer, sécuriser, et valider les transactions se fait de plus en plus ressentir afin d’avoir une véritable relation de confiance instaurée par un système fiable.
En 2018 un livre blanc ayant pour titre “la crypto-monnaie Bitcoin et le principe de blockchain” est introduit pour la première fois au public par un dénommé Satoshi Nakamoto. Ce livre blanc fait état de la circulation d’une monnaie virtuelle appelée Bitcoin sans autorité centrale de contrôle (pas d’intermédiaire), donc des transactions sécurisées et fiables, d’utilisateur à utilisateur (je vous invite d’ailleurs à regarder l’excellente mini-série d’Arte sur le sujet 😉). La technologie sous-jacente à un tel système est appelé blockchain.
Le procédé blockchain est souvent confondu avec le Bitcoin qui est l’une de ses applications les plus connues. C’est d’abord cette confusion avec les crypto-monnaies et l’aspect complexe de son fonctionnement qui ont retardé sa prise en compte par les acteurs du numérique. Aujourd’hui le potentiel d’une tenue de “registres” de transactions distribuées en temps réel est le bienvenu dans un contexte où la sécurisation et la traçabilité des échanges de n’importe quel type est plus que jamais d’actualité.
Mais alors, comment fonctionne cette technologie et comment peut-elle répondre à ces problématiques ?
De manière générale, on peut caractériser la blockchain par une structure de données permettant de créer un registre de transactions qui sera partagé entre différents individus au sein d’un même réseau. On pourrait imaginer un immense livre comptable traçant toutes les transactions entre des utilisateurs, qui serait sécurisé et accessible par n’importe qui et à n’importe quel moment.
On peut résumer son fonctionnement avec le schéma suivant :
1 - Définition de la transaction : l’expéditeur crée une transaction et l’envoie sur le réseau
2 - Les utilisateurs du réseau vont recevoir et authentifier la validité du message
3 - Les utilisateurs doivent valider la transaction (via des algorithmes de consensus)
4 - la transaction est validée, identifiée de manière unique sur le réseau afin de rendre impossible sa falsification. Elle est ensuite “chainée” à la blockchain existante, et le nouvel état du registre est diffusé à tout le réseau.
Aujourd’hui, la plateforme MerciYanis assure une historisation précise, une traçabilité des événements ainsi que la sécurisation et la transparence des données. Pour autant, elle n’est pas basée sur la technologie blockchain. Les sections qui suivent présenteront donc des applications d’une potentielle implémentation de la blockchain au coeur de la solution MerciYanis à des cas d’usage métier.
Actuellement, sur la solution MerciYanis, l’IoT et les objets connectés permettent le suivi et le pilotage des bâtiments grâce à la relève en temps réel de métriques comme la température, le taux de CO2, la présence de fuites d’eau etc…
Or il s’avère que les données remontées par ces objets connectés peuvent tout aussi bien faire l’objet d’une transparence, d’une traçabilité et d’une sécurité permanentes : autant d’avantages qui sont amenés par la blockchain. On pourrait donc imaginer des objets connectés participant à l’intégration de nouvelles transactions ou l’ajout d’informations spécifiques sur une blockchain en tant qu’acteurs du réseau à part entière.
Par exemple, l’intégration d’objets connectés à la blockchain est déjà mise en avant dans le cadre de ce que l’on appelle aujourd’hui l’industrie 4.0, c’est à dire la connexion en réseau de toutes les machines de la chaîne de production de demain.
Des objets connectés sont également utilisés aujourd’hui dans le cadre de la traçabilité de pièces dans les chaînes logistiques d’approvisionnement en les identifiant avec des QR Codes. Lorsque que la pièce arrive dans un endroit clé, un QR Code est flashé ajoutant ainsi dans la blockchain des informations concernant l’état actuel dans lequel se trouve la pièce, assurant sa traçabilité.
Dans le domaine de l’agriculture, de tels procédés sont également utilisés afin de tracer les aliments que nous consommons et ainsi maîtriser et garantir la transparence du cycle de production des denrées alimentaires.
Du signalement d’un incident par un objet connecté ou un collaborateur à la résolution de cet incident par un technicien, plusieurs échanges peuvent avoir lieu (commentaires, questions, achat de fournitures adéquates, validation des interventions etc…). Ces échanges doivent pouvoir être enregistrés pour chaque incident afin d’avoir une trace de l’historique des événements, consultable à n’importe quel moment. Ici les objets connectés, les collaborateurs et les techniciens seraient les véritables acteurs de la blockchain. Chaque information apportée enrichirait le cycle de vie de l’incident, enregistré sur un registre partagé infalsifiable.
1 - Déclaration de l’incident via un QR Code par un collaborateur ou signalement automatique d’un besoin de nettoyage suite au départ du collaborateur de son bureau
2 - Enregistrement du ticket d’incident sur la plateforme MerciYanis
3 - Prise en compte par un technicien
4 - Enregistrement des événements reliés au ticket (changement de statut du ticket, livraison de matériel, commentaire sur l’intervention…)
5 - Clôture de l’incident
On peut retomber sur les mêmes problématiques lorsque l’on parle de la propreté notamment au niveau de la traçabilité.
Il y a plus qu’un besoin d’historisation dans ce cas précis, il y a également une volonté de transparence au quotidien sur les interventions de propreté réalisées afin de vérifier que celles-ci respectent bien le contrat défini entre le responsable du bâtiment et l’entreprise de propreté. A ces fins, des objets connectés permettent de faciliter la validation de prestations de nettoyage (feuilles de passages connectées, boutons connectés etc…).
Un mécanisme automatique de validation contractuelle selon des conditions précises (”Si telle personne fait l’action A, alors déclencher l’action B”) appelé “Smart Contract” est également disponible sur certaines blockchains dans le but de fixer au préalable le cadre des prestations.
Une implémentation dans une blockchain des prestations de propreté permettrait également la visualisation en temps réel des prestations réalisées sur les différents bâtiments, en vérifiant si ces prestations sont réalisées en temps et en heure et respectent les termes du contrat.
Ainsi, on aurait un véritable “carnet de liaison digital” transparent.
Tous les cas d’usages cités précédemment sont déjà gérés par MerciYanis à l’heure actuelle. En effet, les enjeux de traçabilité, de sécurisation et de transparence des données sont des sujets clés dans la réalisation d’une plateforme SaaS adaptée et pérenne pour nos clients. Nous restons toujours alertes sur les technologies adaptées grâce à une veille permanente, afin de répondre au mieux aux enjeux de la transition numérique de l’environnement de travail !
Or, si l’on a pu voir que la blockchain répondait à la majorité de ces enjeux, il est à noter que certaines propriétés de la blockchain restent non exploitées pour ces cas d’usages. En effet, une blockchain dite “privée” (c’est-à-dire avec un consensus de validation limité à certains utilisateurs, ou à un organisme central) qui n’est pas distribuée résulte en réalité à la mise en place d’une base de données classique avec des contrôles de validation du flux de travail ; c’est-à-dire exactement ce qui a été réalisé sur notre solution.
MerciYanis propose plusieurs objets pour répondre à tous les besoins de ses clients (boutons, QR codes, capteurs). Laissez-nous vos coordonnées et nous vous recontactons pour parler de votre projet ! 😊
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